Le téléphone NFC, une formidable valeur ajoutée pour les usages citoyens ! » est une tribune de Jean-François Cochet, Directeur Général de CEV, Groupe Chèque Déjeuner.
Les collectivités offrent à leurs concitoyens de nombreux services gratuits ou tendant vers le moindre coût. Il en est ainsi des services d’accès à la médiathèque, à la piscine, à la cantine scolaire, aux transports urbains, au théâtre, au musée, qui sont disponibles à travers différents supports sous la forme de formulaires, chéquiers, cartes, de guides papiers ou audios…
À côté de quoi, depuis peu, se diffusent à grande vitesse les téléphones mobiles et leur fonction sans contact (appelée NFC).Si les technologies actuelles offrent de nombreuses possibilités en matière de paiement, de fidélité, d’accès, l’ergonomie offerte par le téléphone, avec son clavier et son écran, y ajoute la capacité d’échanger et stocker quantité d’informations sous forme de textes, de photos, de vidéos.
Tous ces supports ne s’opposent pas, loin de là. Ils se complètent. En matière de transport par exemple, les téléphones NFC seront amenés à coexister avec les cartes et les tickets papier déjà en place.
Même si chaque support a ses propres fonctions et vertus pratiques (de portabilité, d’usage…), aujourd’hui, le grand public ne prend peut-être pas pleinement la mesure de ce que la technologie NFC va apporter comme transformation dans son quotidien.
Même s’il existe un incontestable engouement du public pour ces nouvelles technologies, elles ne pourront cependant pas s’ancrer durablement dans les pratiques sans que l’usager n’ait acquis l’intime conviction de leur utilité et de leur sécurité.
Au final, en matière d’usage, c’est l’utilisateur et son contexte d’utilisation qui valideront le support. C’est pourquoi, même dans cette frénétique activité numérique sans contact, le ticket papier, l’audiophone ou la carte ont encore de beaux jours devant eux.
La généralisation des usages via le NFC dépendra en grande partie de sa capacité à cohabiter avec des infrastructures et des usages existants, pour lesquels le « sans contact » devra faire la preuve de sa valeur ajoutée. Il convient donc de penser dans un premier temps le NFC en tant que technologie à la fois nouvelle, mais aussi complémentaire.
L’arrivée des téléphones NFC va étendre les fonctionnalités des cartes et autres supports auprès des utilisateurs qui en seront propriétaires (information sur le passage du prochain bus, vidéo sur un monument historique, interaction entre le citoyen et la collectivité…).
Les collectivités sont déjà au fait de ces problématiques. Elles en perçoivent tout l’intérêt pour optimiser les services rendus à la population et ont la volonté d’en démocratiser l’accès à leurs concitoyens, avec toutes les exigences de rigueur budgétaire et les missions d’intérêt général qui les caractérisent.
Accompagner les collectivités dans la maîtrise et l’extension de leurs services grâce aux technologies NFC est, à cet égard, une orientation majeure dont se saisissent les développeurs de solutions numériques et « sans contact ».
À titre d’exemple, la société CEV, Groupe CHEQUE DEJEUNER, que je dirige, a développé le concept « Les Clés de la Ville », un des tout premiers projets labellisés par le pôle de compétitivité TES (dédié aux Transactions Électroniques Sécurisées). Aujourd’hui, cet outil permet, autour d’un même et unique support carte, d’accéder à plusieurs services de la vie quotidienne (piscine, théâtre, cantine, espace multimédia, transport…) au sein d’une collectivité. La technologie NFC, déployée depuis dans la carte Cité+ de la ville de Saint-Lô, accroît considérablement les possibilités d’usages de cet outil interactif. Les domaines d’application et les services offerts s’élargissent et se font plus « collaboratifs ».
Or, c’est précisément dans l’idée d’accentuer l’aspect collaboratif qu’émerge aujourd’hui avec force et acuité une demande nouvelle. Nous devons pouvoir rendre interopérable ce support entre plusieurs villes. L’enjeu, principalement pour les collectivités, consiste à mutualiser les applications, les échanges de données de façon à ce qu’ils soient utilisables dans l’ensemble des territoires concernés, à partir d’un environnement harmonisé, normé et sûr. C’est toute l’ambition du projet « Easymove », initié et porté par le pôle TES et dont CEV est un ardent contributeur.
Ainsi, ces mêmes collectivités disposeront d’un formidable moyen pour optimiser leur budget et offrir de nouveaux services à leurs citoyens.
source : Jean-François Cochet, Directeur Général de CEV
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